Au-delà du néo-chamanisme
Avr 2, 2023

Toute culture traditionnelle émane du lien profond qui existe entre un territoire et ses habitants. C’est le territoire qu’un peuple occupe qui l’a façonné, informé, inspiré et qui lui a murmuré la langue qu’il parle ; des sons et des mots propres aux spécificités du paysage. Les reliefs, le climat, les animaux, la végétation, les minéraux, les esprits et autres êtres ancestraux qui peuplent ces terres ont inspiré et communiqué les chants, les danses, les rituels et les pratiques nécessaires au maintien de ces relations intimes, réciproques et multidimensionnelles. Des relations respectueuses dans lesquelles l’humain reçoit de la Terre et donne en retour.

Si les cultures, pratiques et traditions d’autres contrées peuvent constituer une source d’inspiration pour ceux qui ont oublié leurs racines, il est essentiel de se rappeler que nos ancêtres entretenaient, eux aussi, ce lien sacré avec l’ensemble du Vivant. Entendre les voix de la Terre est une capacité innée de notre essence humaine, puisque nous en émanons ; elle coule dans nos veines.

Être capable de communiquer avec ce que nous qualifions aujourd’hui d’invisible ne fait pas de nous des êtres spéciaux mais tout simplement des êtres humains. Au-delà de toute pratique spirituelle ou statut proclamé, se souvenir de ces relations intimes commence par la terre qui se trouve sous nos pieds.

Il est temps de ralentir et de réapprendre à écouter le milieu dans lequel nous vivons pour lui permettre de nous informer et de nous guider vers les pratiques et rituels nécessaires à notre époque. Des pratiques au service de notre communauté humaine et plus-qu’humaine locale. Nos ancêtres, dont nous avons, pour beaucoup, oublié les chants, les danses, les rituels et les histoires, sont là, à la croisée des mondes, attendant un contact de notre part pour nous les remémorer et nous aider à réinventer des pratiques propres à nos terres et à notre réalité culturelle.

Reconnaissance

Je tiens à reconnaître que mes ancêtres ne sont pas les descendants d’un seul peuple mais de divers groupes qui ont traversé terres et rivières, de gré ou de force.

J’invite par ailleurs à l’empathie et au respect à l’égard des populations (humains et non humains) qui endurent les méfaits de la colonisation et de l’occupation de leurs terres ancestrales et à l’égard de ceux contraints de les fuir en raison de bouleversements humains ou climatiques.

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